En mai, les précipitations ont été insuffisantes pour compenser les déficits de février, mars et avril. Malgré quelques orages fin mai et début juin, les rivières continuent de baisser rapidement.
En cause : un enneigement hivernal faible et une recharge printanière des nappes phréatiques insuffisante.
Conséquence : la majorité des cours d’eau du territoire a atteint le seuil de vigilance, et certaines zones, comme le bassin versant du Chéran, sont déjà en tension. Sur le territoire de Thonon Agglomération, le captage des Moises est également concerné, avec des débits proches des niveaux bas de 2022.
Les nappes phréatiques se remplissent principalement en automne et au printemps, lorsque les pluies s’infiltrent lentement dans le sol. En hiver, la neige stocke l’eau, mais elle ne contribue à la recharge qu’à la fonte. Si les précipitations sont rares ou trop intenses (comme les orages), l’eau ruisselle au lieu de s’infiltrer, limitant la recharge.
Face à cette situation, la Préfécture de Haute-Savoie a placé le département en vigilance sécheresse depuis le 16 juin. Des restrictions pourraient être mises en place dès le début de l’été si la situation ne s’améliore pas.
Voici quelques éléments pour mieux comprendre la situation hydrologique sur le territoire.
Il a plu en 2025... mais ce n’est pas la quantité globale qui suffit à garantir une bonne santé des réserves d’eau. Ce qui compte, c’est la manière dont cette pluie tombe, sa répartition dans le temps, et sa capacité à s’infiltrer.
Les données de la station de Morillon montrent :
Les nappes ne se remplissent pas aussitôt qu’il pleut. Il faut des pluies régulières et modérées, qui s’infiltrent en profondeur. Or, l’hiver a été peu neigeux, réduisant la réserve de fonte printanière. Le printemps, sec et chaud, a accentué l'évaporation et limité la recharge.
Le suivi du captage des Moises confirme :
Les nappes ne sont pas les seules concernées. Les cours d’eau dépendent en grande partie de l’alimentation naturelle par les nappes souterraines. Moins d’eau dans les nappes = moins de débit dans les rivières, surtout en été, période déjà tendue par les fortes températures.
La vigilance sécheresse n’est pas une interdiction stricte, mais une alerte préventive. Elle permet d’anticiper plutôt que de subir une situation plus critique à l’été, notamment en cas de canicule ou de nouvel épisode sec prolongé.
Merci de continuer à adopter les bons gestes pour préserver notre ressource en eau :
Agir tôt, c’est éviter des restrictions plus sévères demain. Merci pour votre compréhension et votre engagement !
Pour en savoir plu : https://vigieau.gouv.fr/