L’eau est une ressource indispensable à notre santé, nos écosystèmes et notre économie. Nous l'utilisons quotidiennement pour de nombreux usages : consommation d’eau potable, usages agricoles, industriels, ou encore énergie. Mais ce bien précieux n'est pas inépuisable.
Notre territoire, comme dans de nombreux autres départements voisins, subit des périodes de sécheresse de plus en plus intenses et répétées, amenuisant considérablement la disponibilité de la ressource. Face à cette raréfaction, la protection de l'eau est devenu un enjeu majeur pour notre agglomération.
Thonon Agglomération est en charge de la gestion de l'approvisionnement en eau potable des 25 communes que composent son territoire. Une mission pour laquelle, les agents du service de l'eau oeuvrent au quotidien pour garantir une eau potable au robinet, tout en veillant à la fluidité du réseau ainsi qu'à son entretien.
Explorez le parcours de l'eau, de son origine à votre robinet, et apprenez comment elle est captée puis exploitée pour répondre aux besoins de notre communauté.
- Pour préserver les ressources en eau, qui ne sont pas inépuisables ;
- Pour faire des économies, en réduisant votre facture d'eau. En réalisant des éco-gestes quotidiens, vous pouvez réaliser jusqu'à 30% d'économies chaque année !
- Coupez l'eau dès que cela est possible ;
- Privilégiez les douches aux bains ;
- Installez des mousseurs hydro-économes sur les robinets et pommeaux de douches ;
- Vérifiez régulièrement vos installations et réparez sans attendre les fuites.
- Collectez l'eau de pluie pour l'arrosage ;
- Arrosez votre jardin aux les plus heures fraîches ;
- Utilisez du paillage pour réduire les pertes d'évaporation ;
- Optez pour des plantes résistantes et peu gourmandes en eau.
Vous avez des questions ? Consultez notre FAQ dédiée !
La sécheresse est un épisode de manque d’eau plus ou moins long, mais suffisant pour que les sols et la flore soient affectés. Ce phénomène peut être cyclique ou exceptionnel, et entraîne des conséquences variées : assèchement des cours d’eau, déstabilisation des milieux naturels, impact sur l’approvisionnement en eau potable, augmentation du risque d’incendies…
La sécheresse peut résulter d’un manque de pluie, quand la quantité d’eau issue des précipitation est nettement inférieure aux normales saisonnières sur une période prolongée. Les épisodes de sécheresse peuvent être aussi le résultat d’une utilisation trop intensive ou inadaptée de l’eau disponible. On distingue ainsi trois grands types de sécheresses&nbps;:
Avec le changement climatique, les sécheresses seront de plus en plus récurrentes.
En cas d’épisode de sécheresse, les niveaux d’eau s’abaissent, ce qui peut empêcher le prélèvement d’eau et son utilisation. Au-delà de la problématique à court terme de difficulté voire de rupture d’accès à l’eau potable, la baisse des niveaux d’eau entraîne également des dégradations de la qualité de l’eau (liés à une augmentation de la température de l’eau, à une moindre dilution de substances rejetées, à des fluctuations brutales, etc.).
Cette altération de la qualité peut à son tour entrainer des difficultés de traitement et/ou une dégradation de l’eau distribuée.
À plus long terme, les situations de rupture dans le système d’alimentation en eau potable ont un impact structurel fort car la perte de pression voire la « vidange » des réseaux d’alimentation en eau entraîne un risque de contamination de ces réseaux, par l’intrusion d’eaux parasites contaminées ou le décollement des biofilms présents dans les canalisations par exemple, mais aussi un risque élevé de ruptures de canalisations lors de la remise en eau ou de la remise en pression.
Pour faire face aux périodes d’insuffisance de la ressource en eau, les préfets peuvent prendre des mesures exceptionnelles, graduelles et temporaires de limitation ou de suspension des usages de l’eau non prioritaires pour les particuliers et les professionnels, selon 4 niveaux de gravité :
Thonon Agglomération œuvre quotidiennement pour éviter les pénuries. Toutefois ces dernières ne peuvent être complètement exclues, dans la mesure où des maillages manquent encore entre certaines communes du territoire, pour s’entraider en cas de besoin. Des plans d'urgence préalablement définis sont alors déployés au cas par cas, et dans les cas extrêmes, les communes peuvent être amenées à mettre en place un approvisionnement des habitants par camion-citerne ou encore des distributions d’eau embouteillé.
Pour mieux informer les particuliers sur les restrictions de sécheresse en cours, l'Etat a lancé la plateforme VigiEAU, pour connaître le niveau d'alerte de la zone dans laquelle vous vous situez et les actions à mettre en oeuvre afin d'économiser l'eau.
Non, pour les communes en situation d'alerte, des arrêtés municipaux plus restrictifs que l'arrêté préfectoral peuvent être pris à la discrétion des maires, notamment si des inquiétudes apparaissent en matière de continuité de l’alimentation en eau potable.
Pour savoir si des mesures de restriction s'appliquent à l'échelle de votre commune, contactez votre mairie.
C’est une solution déjà utilisée au maximum des capacités de production, mais elle présente des limites environnementales, énergétiques et financières.
En effet, l’eau des sources naturelles de montagne, captée en altitude, utilise la gravité pour être acheminée jusqu’à nos habitations ; mais l’eau venant du lac, puisée à 40 mètres de profondeur, à 800 mètres au large d’Yvoire, est distribuée par un ensemble d’ouvrages, qui ne peuvent desservir dans tous les cas que la partie avale du territoire. Et surtout, l’énergie électrique utilisée et le coût de l’exploitation sont mécaniquement bien plus élevés (40 fois plus par rapport à l’exploitation gravitaire).
L’usine d’embouteillage des eaux minérales de Thonon prélève environ 40 fois moins que Thonon Agglomération, ce qui représente un volume très faible par rapport à l’échelle de notre territoire. C’est donc bien au niveau des usagers du service d’eau potable que les efforts doivent porter en période de sécheresse.
De plus, les ressources thermominérales profondes et les ressources exploitées pour l’eau potable fonctionnent de façon totalement indépendante.
Leur seul lien est de partager le même bassin versant et d’être le fruit des précipitations passées sur le territoire.
L’infraction aux mesures de restriction des usages de l’eau en période de sécheresse est punie d’une contravention de 5ème classe pouvant aller jusqu’à 1 500 € d’amende pour les personnes physiques et 7 500 € pour les personnes morales.